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Auteur
dramatique français, fils du romancier Ernest Feydeau. Georges Feydeau
renouvelle la forme du vaudeville, par la précision mécanique des situations
(chiquenaude initiale, quiproquos, rebondissements en cascade...), jointe à
l'efficacité cocasse de son style.
Dès l'adolescence , il écrit des monologues, puis des pièces qu'il lui arrive
d'interpréter lui-même. Il obtient son premier succès avec la troisième,
Tailleur pour dames (1887). Au cours des années suivantes, il présente une
demi-douzaine d'autres oeuvres, qui ne parviennent cependant à convaincre ni le
public, ni les critiques.
Enfin, en 1892, Monsieur chasse remporte un triomphe. Suivent
Champignol malgré lui et Le système Ribadier, qui ouvrent la voie à
une série de classiques du vaudeville : Un fil à la patte et L'Hôtel
libre échange (1894), La dame de chez Maxim (1899), La Duchesse
des Folies-Bergère (1902), La puce à l'oreille (1907), Occupe- toi
d'Amélie (1908).
Feydeau prend alors ses distances avec le
vaudeville pour composer des farces conjugales en un acte dont le comique féroce
et poignant lui a peut-être été inspiré par l'échec de son mariage avec Marianne
Carolus-Duran. Citons Feu la mère de Madame (1908), On purge Bébé
(1910), Mais n'te promène donc pas toute nue! (1911)...
Le comique des pièces de G. Feydeau n'exclut pas une certaine vérité dans
laquelle la bourgeoisie fin de siècle et le monde interlope parisien se
reconnaissent et retrouvent leurs fantasmes et leurs désirs inassouvis. Si la
morale est presque toujours sauve, elle le doit visiblement à la seule
convention théâtrale.
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